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René DUVILLIER (1919-2002), "La suspension des armes", acrylique
Description
René DUVILLIER (1919-2002), "La suspension des armes", acrylique sur toile, 1963, signé en bas à droite. Contre signé, titré et daté au dos.
H. 89 x 116 cm
Galerie Maryse Haerdi, Genève, 1979, collection privée Genève
quelques manques de matière
René Duvillier est né à Oyonnax (Ain) en 1919. Douloureusement marquée par la mort de sa mère, son enfance voit s'éveiller sa vocation pour la peinture lorsque son père, professeur de dessin, lui apprend les différentes techniques et l'emmène visiter les musées. De 1935 à 1938, il fréquente le cours de Charles Guérin, disciple de Gustave Moreau, à l'École nationale supérieure des beaux-arts de Paris. En même temps, il découvre les œuvres des surréalistes dans les galeries. Combattant et prisonnier de guerre jusqu'en 1945, il s'installe à Paris. Son travail est découvert par le critique d'art Charles Estienne, en 1952 qui, promoteur alors très en vue de l'abstraction lyrique, l'invite à rejoindre les « Peintres de la Nouvelle École de Paris » qu'il présente à la galerie de Babylone ; plusieurs expositions réunissent ainsi Duvillier, Degottex, Loubchansky et Messagier, mais aussi Pierre Dmitrienko, Lapicque ou Poliakoff. En 1953, il participe à l'exposition « Younger European Painters » au Musée Guggenheim de New York. La complicité intellectuelle qui le rapproche de Charles Estienne l'amène à faire partie du comité du Salon d'octobre créé pour défendre cette nouvelle tendance plastique qui veut concilier abstraction, peinture gestuelle et écriture automatique. André Breton l'expose et Benjamin Péret exalte son travail pictural. René Duvillier, qui expose régulièrement dans les galeries parisiennes, appartient à ce monde de la « véhémence lyrique » qui perdurera jusqu'en 2000, date de son exposition « Rouge, le sang c'est la vie », sorte de coup d’œil rétrospectif et baroque sur près de soixante ans de peinture. René Duvillier est décédé en 2002 à Paris à l'âge de 83 ans.




